Mon conjoint, mon enfant, un de mes parents, mon ami consomme !
Que puis-je faire ?

 

 

 

Surtout pas ?

 

 

  • Rien ? un problème lié à une conduite addictive peut être quelque chose de grave, il faut donc parler et agir.
  • La morale : quand on consomme un produit psycho actif, on en a généralement conscience, mais les solutions paraissent inaccessibles.
  • Des contrôles, comme des marques sur les bouteilles, ou sur les paquets de cigarettes ou sur les boîtes de médicaments par exemple.
    Au jeu de la dissimulation, tout le monde perd.
  • Des menaces ou du chantage qui ne feront que renforcer les défenses de la personne que vous souhaitez aider.
  • Culpabiliser, cela blesse et n'aide pas à surmonter les difficultés.
  • Se culpabiliser, c'est le plus souvent injustifié et inefficace.
  • Supprimer ses moyens financiers : quand on veut se procurer un produit, on y arrive toujours.
  • S'improviser soignant. Laissez les professionnels jouer ce rôle, soyez vous-même.

 

Soyez authentique :

 

 

  • Nommez l'addiction, dites que sa consommation lui crée des problèmes et vous pose des problèmes.
  • N'entretenez pas l'illusion d'avoir l'air de croire à un autre problème, dépression, fatalité, malchance, malveillance. Si vous pensez que la consommation est à l'origine de ces difficultés, il faut en parler.
  • N'attendez pas. Plus le temps passe, plus il est difficile de résoudre les problèmes et plus l'incompréhension sera difficile à surmonter.
  • Dites que vous souffrez de cette situation.
  • Dites-lui que vous l'aimez, mais que vous ne supportez plus la situation actuelle.
  • Comprenez que celui ou celle qui est dans une consommation pathologique ne le fait ni par plaisir, ni pour vous faire du mal, mais pour calmer une souffrance sans avoir trouvé de meilleur moyen de le faire.
  • Reconnaissez ses efforts pour réduire ou arrêter cette consommation, même s'ils sont infructueux.
  • Exprimez vos limites, mais en étant crédible. Pas de menaces de départ ou de sanction à tort et à travers si vous ne devez rien mettre en pratique.
  • Soyez solidaire, ayez vous-même une attitude cohérente par rapport au produit.
  • Continuez à partager les responsabilités familiales, autant que possible.
  • Prenez patience, un problème complexe ne peut se résoudre simplement.

 

Faites-le ou faites-la aider :

 

 

  • Parlez-en à votre médecin traitant, conseillez-lui de le rencontrer ou allez le consulter ensemble.
  • Rencontrez un travailleur social si la situation matérielle, professionnelle ou juridique se dégrade.
  • Proposez lui de consulter dans un centre d'addictologie ou une consultation hospitalière d'addictologie et, s'il ou elle le souhaite, allez-y ensemble.
  • Conseillez-lui de rencontrer une association néphaliste, pour rencontrer d'autres personnes ayant vécu des difficultés similaires.
  • Respectez le secret professionnel auquel il ou elle a droit de la part des soignants.
  • Comprenez que l'arrêt de la conduite addictive, si il  est indispensable, ne suffit pas et qu'un travail de reconstruction social, psychologique et culturel est indispensable.
  • Encouragez-le (ou la) à organiser son temps libre.

 

Faites-vous aider :

 

 

  • Informez-vous afin de mieux comprendre cette maladie.
  • Vous aussi vous souffrez et indirectement vous êtes " malade " à cause de la conduite addictive de votre proche. Vous soigner vous aidera à avoir une attitude plus constructive.
  • Rencontrez un professionnel dans un centre d'addictologie ou une consultation hospitalière d'addictologie.
  • Rencontrez une association de membres de l'entourage de buveurs ou d'aide aux parents, vous y trouverez chaleur et apprendrez à créer un climat favorable à une démarche de soins.
  • Vous devez vous protéger de toute violence verbale ou physique, c'est un préalable à toute restauration de dialogue. Les professionnels sont là pour vous aider.

 

 

La dépendance aux produits psycho actifs n'est pas une fatalité,
vous pouvez faire quelque chose,
les problèmes ne se règlent pas tout seuls.